L’IPS est une infirmière praticienne spécialisée qui, en plus de ses responsabilités professionnelles, peut exercer des fonctions qui lui ont été déléguées, notamment de nombreuses activités médicales. L’IPS peut avoir diverses spécialités, comme les soins de première ligne (IPSPL) et la santé mentale (IPSSM).
En plus d’un baccalauréat et d’une expérience clinique, l’IPS détient une maitrise de deuxième cycle de 75 crédits, lui conférant ainsi le titre de spécialiste dans son domaine. Sa feuille de route académique comprend aussi un diplôme complémentaire en sciences médicales(3,4). La réussite d’un examen de certification est également nécessaire pour l’obtention de son permis de pratique.
« Sa formation en pratique infirmière avancée lui permet d’approfondir son expertise en sciences infirmières et d’acquérir des connaissances avancées en matière de physiopathologie, de pharmacologie, d’évaluation clinique, de gestion de la santé de la maladie, d’activités de promotion de la santé et de saines habitudes de vie, d’approches de réduction des méfaits ainsi que de santé publique » (5).
Par sa vision large, approfondie et scientifique de la santé de la personne, elle peut exercer sa pratique de manière autonome, dans un contexte de collaboration continue.
L’IPS travaille en synergie avec la communauté et considère que chaque patient est unique. « Sa présence dans le système de santé permet d’améliorer l’accessibilité aux soins, la prise en charge des patients et la qualité des soins »(2). L’Association des infirmières et infirmiers du Canada mentionne d’ailleurs que, « l’infirmière praticienne ajoute de la valeur aux Canadiens ainsi qu’au système de soins de santé »(1).
De plus, les études qui portent sur les avantages de la présence des IPS et le vécu des patients démontrent que l’IPS (1):
• implique le patient dans les décisions liées à ses soins;
• améliore l’accès aux soins de santé primaires;
• réduit la surcharge sur le système de soins de santé;
• diminue les ré-hospitalisations; est appréciée des patients et ceux-ci lui font confiance;
• a une pratique sécuritaire;
• assure une excellente gestion des maladies chroniques (par exemple, le diabète, l’hypertension, etc.) (p.1).
En plus des activités reliées à sa pratique infirmière avancée, l’infirmière praticienne en
soins de première ligne (IPSPL) peut exercer les huit activités médicales reliées à sa
classe de spécialité que voici (1,6):
• Diagnostiquer des maladies;
• Prescrire des examens diagnostiques;
• Utiliser des techniques diagnostiques invasives ou présentant des risques de préjudice;
• Déterminer des traitements médicaux;
• Prescrire des médicaments et d’autres substances;
• Prescrire des traitements médicaux;
• Utiliser des techniques ou appliquer des traitements médicaux, invasifs ou présentant des risques de préjudice;
• Effectuer le suivi de grossesses.
L’infirmière praticienne spécialisée en santé mentale (IPSSM) :
Le rôle premier de l’IPSSM est d’augmenter l’accessibilité aux services de santé
mentale, tout en offrant un service de haute qualité. « En plus d’exercer une pratique
infirmière avancée, l’IPSSM offre des services qui combinent à la fois l’exercice
d’activités médicales et l’habilitation à évaluer les troubles mentaux selon une
classification reconnue des troubles mentaux » (2).
Elle détient l’expertise et les connaissances pour évaluer les troubles de santé mentale
complexes, en plus d’émettre un diagnostic et un plan de traitement (2,4). Travaillant en
étroite collaboration avec les IPSPL et les médecins spécialistes dont les psychiatres,
elle peut intervenir auprès de personnes de tous âges, en offrant des soins de proximité,
spécialisés ou ultraspécialisés (2,3,5).
Comme les troubles de santé mentale peuvent s’accompagner d’autres comorbidités,
tels les problèmes de santé physique et les problèmes liés à un trouble de
consommation de substances (2,5), l’IPSSM pourra évaluer et considérer le patient dans
son unicité et selon une perspective biopsychosociale. Semblable à l’IPSPL, l’IPSSM
pourra procéder aux actes médicaux suivants (5) :
• Évaluer les troubles mentaux (à l’exception de la déficience intellectuelle);
• Prescrire les examens diagnostiques pertinents (prises de sang, imagerie, électrocardiogramme, etc.);
• Prescrire le bon traitement (prescription des médicaments nécessaires);
• Interventions thérapeutiques (accompagnement et soutien, éducation psychologique, etc.)
Références
1. Association des infirmières et infirmiers du Canada/Canadian Nurses Association.(2010-2011). L’infirmière praticienne. Ottawa : Auteur. Extrait le 13 mars 2015 de l’adresse http://www.ipenfin.ca/
2. Association des infirmières et infirmiers spécialisées du Québec (AIPSQ). (2023).Repéré à https://aipsq.com/infirmieres-praticiennes-specialisees/qu-est-ce-qu-une-ips
3. Encadrement de la pratique IPS. (OIIQ, 2022) Repéré à :https://www.oiiq.org/pratique-professionnelle/pratique-avancee/ips/encadrement-de-la-pratique-des-ips
4. Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ). Des avancées majeures pour les IPS. (2022). Repéré à : https://www.oiiq.org/nouvelle-reglementation-des-avancees-majeures-pour-les-ips
5. Ordre des infirmiers et Infirmières du Québec (OIIQ). L’infirmières praticiennes spécialisées. Les lignes directrices (2021). Repéré à :https://www.oiiq.org/documents/20147/237836/2529-ips-lignes-directrices-web.pdf
6. Sommaire des nouveautés et modifications découlant de la Loi modifiant la Loi sur les infirmières et les infirmiers et d’autres dispositions afin de favoriser l’accès aux services de santé (2023). Repéré à :https://www.oiiq.org/documents/20147/1306043/annexe-reglement-ips.pdf
